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Mentir sur son cv : quels risques ?

Selon un constat de Florian Mantione, auteur de « Le livre noir des CV trompeurs » et fondateur d’un cabinet de recrutement, 65% des CV comportent une fausse information. Cette pratique, souvent minimisée, peut être source de graves problèmes. Il est donc essentiel de savoir si on peut mentir sur son CV.

Mentir sur son CV : les types de mensonges les plus courants

L’omission

C’est le mensonge le plus fréquent. À plus ou moins grande échelle, on oublie volontairement ou pas d’afficher une information perçue comme compromettante. Ainsi, lorsqu’on affiche son niveau d’études à Bac +5, on peut oublier de marquer qu’on a bien effectué les cinq années d’études, mais que l’on n’a pas pu valider son diplôme. Il arrive également d’omettre un détail considéré comme pénalisant, comme l’adresse ou encore les lieux d’étude primaire ou secondaire.

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Les ajouts

On parle ici des ajouts tels qu’une compétence que l’on ne maîtrise pas forcément, ou un hobby non pratiqué qui met l’accent sur un trait de caractère. Il est ainsi tentant de parler d’un stage en tant que CDD. La connaissance d’une langue peut également être surévaluée.

Les mensonges frauduleux

On fait ici allusion à un faux CV avec de faux diplômes ou encore des expériences professionnelles inexistantes. Les motifs de départ dans les postes précédents font également l’objet de mensonges.

Mentir sur son CV : du point de vue légal

Que dit la loi ? Selon l’article L.1221-6 du code du travail : « les informations demandées, sous quelque forme que ce soit, au candidat à un emploi ne peuvent avoir comme finalité que d’apprécier sa capacité à occuper l’emploi proposé ou ses aptitudes professionnelles. Ces informations doivent présenter un lien direct et nécessaire avec l’emploi proposé ou avec l’évaluation des aptitudes professionnelles. »

Cela signifie donc que le salarié a une obligation de répondre de bonne foi aux demandes d’informations de l’employeur. 

Si l’information trompeuse est essentielle à l’acquisition du poste, l’employé peut faire l’objet d’un licenciement pour faute grave. On peut parler ici notamment de la production de faux diplômes pour les métiers qui en ont obligatoirement besoin comme celui d’avocat par exemple. La pratique de ce métier avec de faux diplômes peut avoir de graves conséquences. En plus d’être sanctionné pour délit de faux et usage de faux, la personne sera aussi sanctionnée pour exercice illégal de la profession d’avocat.

Le salarié peut aussi être sanctionné dans le cas où il aurait prétendu avoir exercé une fonction déterminante pour son embauche. 

Si le mensonge est de moins grande ampleur et n’a pas été déterminant dans le recrutement, ledit employé pourra généralement garder son poste, mais au risque d’une perte de considération. En effet, certaines omissions comme l’âge ne sont pas des informations qui présentent un lien direct et nécessaire avec l’emploi que la personne occupe. 

Mentir son CV : les compétences testées pendant l’entretien

Un CV étoffé et enjolivé est un excellent moyen d’obtenir un rendez-vous pour un entretien d’embauche. Mais les lacunes et les omissions sont pour la plupart du temps mis à jour lors de ce rendez-vous, car les questions des recruteurs visent particulièrement à mettre en évidence les compétences édictées dans le CV.

Par exemple, un candidat qui signale savoir parler allemand a alors bien des chances de voir une partie de l’entretien se dérouler dans cette langue. 

Les capacités techniques sont souvent testées en temps réel à travers une mise en situation. Chaque point découvert comme faux ou inexact joue ainsi en défaveur du postulant.

Dans tous les cas, au moment du recrutement, les responsables des ressources humaines procèdent de plus en plus à des vérifications auprès de leurs collègues pour chaque point important, même pour des expériences et des études à l’étranger. On risque alors de se dévaloriser auprès de tout le réseau et de compromettre ses chances de trouver un emploi auprès d’autres entreprises qui recrutent.

Conclusion

Le mieux est d’être sincère sur les compétences réellement acquises. Le CV doit en effet être le reflet de la réalité. L’essentiel est de savoir se mettre en valeur à travers une présentation soignée et des formules adaptées.

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